Adoptée définitivement le 6 février 2025 et publiée au journal officiel le 15 février, la Loi de Finances 2025 apporte plusieurs évolutions impactant directement le secteur de la beauté et leurs employeurs. Allègement de charges, nouvelles obligations sociales, ajustements fiscaux… Découvrez les principales mesures qui concernent ces métiers.

Allègements généraux de cotisations patronales

Les dispositifs d’allègements de cotisations patronales connaissent quelques ajustements pour 2025 :

Cotisation patronale d’assurance maladie : le taux  reste à 7 %, mais concerne les salariés dont la rémunération n’excède pas 2,25 SMIC (contre 3,5 SMIC en 2024).

Cotisation patronale d’allocations familiales : maintien du taux de 3,45 %, applicable aux salariés dont la rémunération ne dépasse pas 3,3 SMIC (contre 3,5 SMIC auparavant).

Réduction générale des cotisations patronales : la formule reste inchangée, mais désormais, les primes de partage de la valeur (PPV) sont intégrées dans l’assiette de calcul des allègements. Cette prise en compte peut être défavorable aux employeurs, soit en augmentant la rémunération du salarié au-delà du seuil d’éligibilité, soit en réduisant le coefficient de réduction des charges.

Réduction des indemnités journalières de sécurité sociale (IJSS)

À partir du 1er avril 2025, le plafond de revenus pris en compte pour le calcul des IJSS maladie non professionnelle passe de 1,8 à 1,4 fois le SMIC. Cela entraîne une baisse des indemnités, plafonnées désormais à 41,47 € par jour (contre 53,31 € précédemment).

Conséquences pour les employeurs et salariés

-Les employeurs ayant l’obligation de maintien de salaire verront leur charge augmenter.

-Les salariés ayant moins d’un an d’ancienneté, notamment dans des secteurs comme la coiffure, subiront une perte de rémunération.

-Les régimes de prévoyance pourraient revoir leurs taux de cotisation à la hausse.

Recommandation : Il est conseillé aux coiffeurs qui emploient des salariés de souscrire un contrat de surcomplémentaire pour limiter l’impact financier.

 Aides à l’apprentissage : ce qui change en 2025

Un décret du 22 février 2025 définit les nouvelles conditions d’attribution des aides pour les contrats d’apprentissage signés entre le 24 février et le 31 décembre 2025 :

5 000 € pour les entreprises de moins de 250 salariés.

2 000 € pour les entreprises de 250 salariés et plus.

6 000 € pour le recrutement d’apprentis en situation de handicap.

L’aide est versée pour la première année du contrat et ne s’applique pas si un contrat est signé pour le même diplôme avec le même apprenti dans la même entreprise. Le contrat doit être transmis à l’OPCO dans les six mois suivant sa signature.

Frais de transport des salariés : un retour à un taux d’exonération plus favorable

Les employeurs doivent obligatoirement prendre en charge une partie des frais de transport de leurs salariés. À partir de 2025, la loi de finances permet de revenir à un taux d’exonération de cotisations sociales allant jusqu’à 75 % du coût des abonnements aux transports publics.

En résumé : ce qu’il faut retenir

Ajustement des allègements de cotisations patronales et prise en compte des PPV dans le calcul de la réduction de charge.

Baisse des IJSS à partir du 1er avril 2025, impactant l’indemnisation complémentaire par l’employeur.

Modification des aides à l’apprentissage. 

Retour à un taux d’exonération jusqu’à 75 % pour les frais de transport des salariés.

Cerfrance Cegeco Paris à vos côtés

Ces mesures nécessitent une anticipation pour optimiser la gestion sociale et financière des entreprises. Pour toute question, notre cabinet comptable est à votre disposition afin de vous accompagner dans l’adaptation à ces nouvelles réglementations.